The sea lullaby [PV Lisbeth]

Le doux bruit des vagues berçait Leon. Allongé dans le sable fin, la respiration saccadée. Il avait du courir pour échapper aux gardes de l'animalerie d'où il venait de fraîchement s'évader, comme dans un film policier. Ça n'avait pas été simple, les locaux étaient presque aussi surveillés qu'une véritable prison. C'est par un coup de chance que le canidé put s'enfuir: Une lourde caisse posée en équilibre sur une autre cage tomba sur la sienne, ce qui brisa les barreaux. Bien sûr l'Ookami saisit tout de suite sa chance de sortir de cet enfer, sans oublier de "dire au revoir" à l'imbécile qui prenait tant de plaisir à le frapper lorsqu'il devenait trop bruyant, mais ceci est une autre histoire...
Le soleil baignait délicatement la plage de ses lueurs orangées, laissant un large reflet doré sur l'eau limpide. Tout était si calme, il n'y avait absolument personne, les seuls visiteurs étaient quelques mouettes qui faisaient de grands cercles dans le ciel rougeoyant. L'hybride rampa vers la mer qui frôlait à présent ses pieds à chaque houle. L'eau était froide, mais pas glaciale. Juste assez pour être rafraîchissante. Vous n'imaginez pas à quel point tout cela était apaisant après une telle course poursuite.
C'était le vide à présent dans la tête du jeune homme, il ne pensait à rien de désagréable... Il était très zen, ce qui est assez rare chez lui. La plage. Leon avait toujours adoré ça. Lorsqu'il était encore petit, son "père" l'emmenait voir ce paysage paradisiaque. Hélas le loup n'eut plus l'occasion de revoir ce lieu féerique. Ce souvenir le rendit mélancolique ou peut-être nostalgique... Ho comme il aurait aimé être allongé dans le sable au côté d'une personne qu'il lui est cher, mais la mort les avaient tous pris... Tout cela importait peu en ce moment, ayant fermé ses yeux, il ne fallut pas longtemps avant qu'il s'assoupisse dans son petit nid douillet, le murmure des vagues en guise de berceuse.

HJ Dean:
Gain d'expérience: 5 points
Bonus pour remercier le fait de rp: 45 points

La plage était déserte pour un soir d’été plutôt agréable, malgré un petit vent frais qui remuait les fins grains de sables. Si 5 personnes se trouvait sur cette plage étendue, c’était bien le maximum d’ailleurs. L’eau était calme, paisible, pas une seule grosse vagues, rien que des petits remous tranquilles. Au loin une barque s’éloignait de l’île, moteurs allumés.

Quelques instants après que la barque ait disparue à l’horizon, on vit quelqu’un qui s’approchait de la plage, la tête sortant de l’eau par moment. Lisbeth finit par poser les pieds sur le sable, marchant doucement pour sortir de l’eau fraiche de la mer, tombant directement à genoux dans le sable une fois hors de l’eau, une sorte de bacs en plastique rond et blanc à la main. La demoiselle était trempée de la tête aux pieds : ses longs cheveux dégoulinaient et tombaient dans le sable, sa chemisette blanche était quasi totalement transparente à présent, sa jupe tombait lourdement sur ses fines hanches, et elle avait perdu ses chaussures en nageant, n’ayant plus que sur elle ses longues chaussettes dépareillées. Mais elle ne s’apitoya pas sur son sort et ouvrir rapidement le paquet qu’elle tenait dans la main, soufflant presque de bonheur : en effet, ses écouteurs et son mp3, ainsi que ses bijoux qu’avaient pas pris une seule goutte d’eau dans le paquet. Elle referma alors le paquet, un sourire aux lèvres qui disparu rapidement lorsqu’elle se mit debout, regardant son état.
La demoiselle regarda du côté où aurait du se trouver la barque, et émit un grognement en levant le poing, jurant intérieurement ; l’homme n’avait pas voulu l’accompagner jusqu’au bord, de peur de ne plus pouvoir repartir. Il l’avait donc poussée à l’eau de sa barque, ainsi que ses affaires, l’argent lui avait déjà été remis avant de repartir dans l’autre sens laissant la demoiselle se débrouiller dans l’eau. Elle se remit alors debout d’un bond, secouant rapidement la tête ainsi que ses atouts de chat, détestant être mouillée à ces endroits. Quoi de plus normal pour un chat cependant, me direz vous.

Mais Lisbeth abandonna bien vite : ses cheveux étaient remplis de sable, ainsi que ses mains, ses jambes, ses chaussettes…. Bref, elle se trouvait dans un état presque désespéré, sur une île encore inconnue pour elle, qui plus est. Elle s’assit alors d’un seul coup, sa jupe se levant à peine sous le poids de l’eau qu’elle contenait encore, posant ses bras en arrière pour se maintenir un peu droite, observant le soleil qui semblait vouloir se coucher, disparaitre derrière la mer comme pour aller prendre un peu de repos à son tour après une douce journée. Elle restait calme, à semi allongée dans le sable, mouillée et ensablée elle-même. Mais ce ne fut qu’au bout de quelques minutes qu’elle remarqua qu’un léger vent frais balayait doucement la plage, qui lui tira la chair de poule, ramenant alors ses bras sur sa pwatrine presque inexistante, se frottant légèrement les mains contre les bras, croisés.

Le soleil se couchait lentement, le ciel laissa sa couleur rosée pour se violacer. Rapidement, un petit vent frais souffla sur le sable fin, le loup le sentit bien car ses jambes baignaient à présent presque complètement dans l'eau devenue un peu trop froide à son goût. Il ouvrit péniblement ses yeux encore remplis de sommeil, laissant échapper un long bâillement plaintif avant de s'étirer un peu. Ses bottes étaient pleines d'eau, sa peau recouverte de contusions dues aux nombreux coups de masse qu'il avait reçu, ses cheveux ainsi que ses oreilles et sa queue plein de sable... La plage, c'est bien, sauf quand on est trempé jusqu'à l'os et que l'on crève de froid. Leon était du genre à se plaindre sans cesse lors de ses "mauvais jours", donc pratiquement tout les jours.
L'Ookami frotta encore un peu ses yeux brumeux malgré ses courbatures due à sa petite "course poursuite". C'était bien de s'être enfuis de l'animalerie mais qu'est ce qu'il allait faire maintenant? Continuer d'errer dans les rues comme avant? Ho et puis de toute façon monsieur avais trop faim pour penser à ce genre de futurs problèmes. On ne peut pas lui en vouloir, après tout c'est un homme: Il pense avec son estomac.
Il s'éloigna un peu de l'eau pour que les vagues ne le touche plus, de fut seulement à ce moment-là que le jeune homme aperçu la "petite fille" qui était dans un état encore plus piteux que lui. Malgré le fait que son corps et son esprit étaient toujours engourdit, le loup entrepris de s'approcher de l'étrangère en prenant bien soin de se secouer pour faire tomber les grains de sable qui crochaient dans ses cheveux et les poils de sa queue.
L'hybride s'assit à ses côtés dans le sable dont ses pantalons noirs étaient recouverts, farfouillant dans sa poche pour en sortir un paquet de cigarette à moitié vide qui avait été épargné par la mer et un briquet abimé. Prenant rapidement une bouffée qui le réchauffa durant quelques secondes. La fumée vola un instant dans le ciel qui s'assombrissait lentement, puis se dissipa. Le canidé posa son regard sur la chemisette détrempée de l'inconnue, ses joues s'embrasèrent quand il remarqua que c'elle-ci était devenue à moitié transparente à cause de l'eau. Instinctivement, Leon détourna la tête pour cacher sa gêne.

"On caille ici, hein?"

Dit-il pour casser le silence qui ne faisait qu'augmenter son embarras, tirant la fourrure de sa veste autour de son coup pour amener un peu de chaleur.

[Désoler, c'est vraiment pas très long... Je ferais mieux la prochaine fois! é___è]

HJ Dean:

Expérience gagné: 5

Lisbeth continua de frotter ses mains contre ses bras, comme d’un reflexe pour essayer de se réchauffer. Mais son corps tout entier était mouillé, donc pas vraiment chaud. Elle replia alors ses jambes vers son torse, essayant de garder le peu de chaleur autour d’elle, pour ne pas trop se refroidir. Le soleil qui s’était à présent couché pour laisser place à un vent frais ne l’aider pas dans sa tache. Elle ronchonna alors silencieusement, ce n’était pas vraiment une bonne journée pour la jeune fille.
Ses oreilles d’hybrides se mirent alors à bouger dans la direction d’un bruit qui s’approchait d’elle. Elle tourna alors la tête et vit un jeune homme s’approcher d’elle. Elle le suivit du regard jusqu’à ce qu’il s’assied à côté d’elle, Lis’ tourna alors à nouveau son regard vers l’océan qui s’étalait à perte de vue. Maintenant qu’elle y repensait, c’était la première fois de sa vie qu’elle voyait l’océan en vrai, ses parents ne l’avaient jamais emmené ailleurs que dans le trou paumé où ils vivaient toute l’année. Le bruit des vagues, l’odeur si typique à l’océan, cette tranquillité reposante… La demoiselle ferma alors les yeux pour s’imprégner de ces sensations, un fin sourire étirant ces lèvres.

"On caille ici, hein?"

Lisbeth sursauta presque en entendant cette voix d’homme juste à côté de son oreille, troublant sa rêverie, le silence environnant, ayant presque oublié sa présence à côté d’elle. Elle tourna alors directement son visage vers celui du jeune homme, son air neutre ayant repris ses droits sur son visage. Elle en profita alors pour détailler rapidement son visage : lui aussi n’était pas totalement humain, ses oreilles animales le prouvait, c’est ce qui sauta directement aux yeux de la demoiselle. Ainsi donc, l’homme qui l’avait amené jusqu’ici, même si le terme amener n’est pas tout à fait exact, lui avait dit la vérité sur un point ; Neko’s World était une île où se confondaient plusieurs races d’hybrides. Les oreilles du jeune homme ressemblaient à ceux d’un neko à première vue, mais aller savoir, il vaut mieux ne rien dire plutôt que de se tromper.
Bref, à part ses oreilles, le jeune homme avait de longs cheveux sombres en bataille, un visage fin, des yeux vairons…. Si la jeune fille était un peu attirée par une relation qui irait plus loin que l’amitié, peut être aurait elle succombé à son charme. Mais ses pensées n’étaient pas dirigées là-dessus, loin de là. C’était la première personne qu’elle rencontrait ici, autant détaillé son visage tout de suite et le retenir, elle avait une très bonne mémoire sur ce point là : si elle rencontrait et parlait à une personne, elle se souviendrait d’elle pendant un très long moment.
Le regard de Lisbeth revint se poser sur les oreilles hybrides du jeune homme une fois de plus, l’air visiblement intriguée, en oubliant presque qu’elle avait froid, malgré le fait que la couleur de ses lèvres aient sensiblement changée, virant doucement au violet. Elle ressentait en effet qu’elle avait un peu froid, mais peu lui importait à vrai dire.

Lisbeth : " Vous êtes un neko ? "

Son regard se planta dans celui de son interlocuteur. Elle ne détournait pas ses mots lorsqu’elle voulait dire quelque chose, elle le disait, point barre.

La jeune fille sursauta lorsque le loup posa sa question, celui-ci laissa échapper un petit rire. Mais lorsque la neko se mit à le fixer longuement et, plus précisément, à regarder ses oreilles, la gêne le prit et il les cacha avec ses mains. Leon n'aimait pas tout ce qui montrait sa vraie "race", déjà petit cela faisait de lui le Bouc émissaire de la classe, allant des simples insultes à la maltraitance physique grave. Sans compter les professeurs qui se fichaient bien de ce qui pouvait lui arriver vu qu'il faisait partie de la "sous-race". Maintenant se promener dans la rue en pleine journée sans que les humains fassent des messes-basses était devenu impossible. Les hybrides sont tous condamné à être des bêtes de foire pour les autres, voilà pourquoi l'Ookami était venu s'isoler sur la plage ce soir-là. Le lendemain ce serait sûrement un autre endroit et ainsi de suite pour que l'animalerie ne puisse plus jamais le ramener dans sa cage trop étroite...
Le vent soufflait toujours, transperçant sa peau tel des aiguilles. Son ancien foyer lui manquait terriblement; la cheminée toujours allumée en hiver, les draps en velours qui lui tenait chaud, la nourriture succulente... Ces énormes flammes gigantesques qui mangeaient la maison où il avait vécu durant toutes ces années, rougissant le ciel noircit par les nuages de cendre, le tout à demi masqué par la neige qui ne cessait de tomber...

" Vous êtes un neko ? "

La voix claire de l'étrangère le tira de ses rêveries à son tour. Un neko? L'homme resta abasourdit quelque seconde, puis son corps commença à être secoué par des spasmes pour finalement laisser échappé un éclat de rire de sa gorge. Il se plia carrément en deux de rire, au sens propre.

"Un neko? J'ais l'air d'un petit chaton moi?!" lança-t'il entre deux gloussement "Je suis un loup moi! Un vrai prédateur!"

Mais son grand sourire finit par s'estomper après avoir prononcé ces mots. Leon ramena ses jambes contre son torse et se blottis contre elles, une expression entre mélancolie et colère, si différente de la joie que son visage reflaiait avant. Un loup, voilà ce qu'il était. Une sale bête que les gens déteste, un parasite, celui dont on ne veut pas. Il n'y a pas de quoi être fier, l'Ookami aurait mille fois préféré être un "petit chaton" qu'un animal qui inspire la peur et le dégout. Cette horreur qui dans presque tous les contes dévore cruellement les autres... Un assassin que l'on chasse sans cesse.
La seule chose que l'hybride laissa échapper fut un tout petit "malheuresement..." murmuré entre ses lèvres, avant de poser sa tête sur ses genoux, le visage tourné vers sa voisine. Elle qui paraissait si jeune, un visage doux malgré son expression neutre, de long cheveux blond, de grand yeux bleu, des vêtements de couleur claire et attrayante... Une tâche blanche au côté d'une tâche noire, voilà ce que représentait cette scène qui semblait figée durant un court instant, le bruit des vagues en fond, la lueur de la lune montante, le sable fin et cette fille qu'il ne connaissait ni d'Adam ni d'Eve et qui pourtant l'intriguait.

La première réaction de Lisbeth face au jeune homme fut d’hausser un sourcil, l’air intrigué en voyant que la personne qui lui faisait face était doucement convulsé par des genres de spasmes. Elle aurait même pu s’inquiéter pour lui si ça aurait continué encore un peu, ne comprenant pas ce qui lui arrivait d’un coup. Mais cet air de surprise laissa rapidement place à son air neutre habituel, même si on sentait qu’elle était quelque peu irritée. En effet, il venait de lui rire au nez, surement à cause de ce qu’elle venait de lui dire, quoiqu’elle ne voyait vraiment pas ce qui semblait si amusant dans la question qu’elle avait formulée, jusqu’à ce qu’il daigne lui expliquer, non pas sans une once d’ironie dans sa voix, ce qui n’était pas forcement au goût de la demoiselle.

"Un neko? J'ais l'air d'un petit chaton moi?!", "Je suis un loup moi! Un vrai prédateur!"

Piquée au vif, c’est exactement ce que ressentit Lisbeth aux propos de ce loup arrogant aux premiers abords. Ses oreilles animales bougèrent d’elles même, se rabattant d’un coup sur son crâne, montrant qu’elle était un peu vexée et un tantinet énervée d’avoir autant été remise à sa place par un inconnu. Son regard se détourna directement de lui pour aller fixer l’océan qui s’étalait devant eux alors qu’elle se pinçait les lèvres, ses sourcils se fronçant l’espace d’un très court instant. Lis observait l’océan sans l’admirer, on pouvait sentir que son regard se portait vers la mer pour se calmer, pour ne pas répondre la phrase de Leon, qui était pour elle une sorte de provocation. La demoiselle était-elle susceptible ? Si peu voyons, qu’allez vous pensez là ?

Le jeune homme fut chanceux sur un point : elle n’avait pas relevé un certain mot dans sa phrase. « Petit chaton ». Tournée comme ça, sa phrase semblait dire qu’il voyait Lisbeth comme un petit chaton justement. Et au vu de la susceptibilité de la jeune fille, le mot « petit » aurait pu l’énerver bien plus que ça. Mais en même temps, ce terme représentait quelque chose de doux et mignon. Alors peut être que la demoiselle avait relevé ce groupe de mot mais qu’elle l’avait bien pris, qui sait…. Il n’empêche qu’elle avait réagit au quart de tour dès la fin de la prise de parole, si bien qu’elle n’avait pas directement remarqué le changement d’expression du jeune inconnu qui était encore à ses côtés.
Cependant, ses oreilles de nekø se redressèrent sur sa tête lorsqu’elle entendit la voix du jeune homme, entendant parfaitement le mot prononcé malgré toute la discrétion qu’il avait mis dans sa voix. Malheureusement ? Son regard changea presque instantanément, ses oreilles vibrant doucement de curiosité, cherchant à comprendre pourquoi il avait utilisé ce terme. Elle réfléchit un bon moment pour essayer de trouver une réponse par elle-même, du moins, trouvé des hypothèses plausibles. Elle souffla alors un peu plus fort avant de tourner son visage vers le jeune homme, son air toujours intriguée au visage, qui changea un peu.

En effet, elle venait alors tout juste de remarquer qu’il l’observait. De quand, combien de temps ? Voilà bien une question à laquelle elle n’aurait surement pas de réponse, et elle n’aurait surtout pas le temps de demander. Ses joues rosirent doucement, alors que ses paupières se mirent à battre un peu plus vite l’espace d’un instant, son regard déviant rapidement avant de revenir se poser dans les pupilles vairons du loup, son air neutre toujours proéminent sur son visage, quoiqu’une certaine intrigue pouvait se faire sentir. Lisbeth allongea alors ses jambes en laissant retomber ses mains sur le sable, se regardant brièvement de haut en bas avant de poser son regard azuré dans les yeux de Leon, essayant de s’avoir ce qu’il regardait exactement sur elle.

Lisbeth : « Qu’est ce qu’il y a ? »

Pile à ce moment là, une petite bourrasque de vent se leva, amenant avec lui du sable sec, agitant les cheveux et les vêtements des deux jeunes gens assis sur la plage. Par réflexe, elle ferma alors les yeux, mais un peu trop tard. Un fin gémissement se fit entendre de la part de Lis’, alors qu’elle porta ses mains à son visage, plus particulièrement sur ses yeux. Le vent avait apportés quelques grains de sable pile dans ses yeux, la brûlant d’un seul coup, chose qui était très, très désagréable.

Lisbeth : « Nyuuu …. »

Elle rouvrit brièvement les yeux avant de les refermer aussi rapidement, commençant à frotter ses paupières avec le bout de ses doigts, qui hélas étaient eux aussi remplis de grains de sable, ce qui ne l’aida pas à enlever ceux qui s’étaient déjà logés entre ses paupières closes et ses yeux, en rajoutant même un peu plus. Des larmes automatiques montèrent et se mirent à couler sur sa joue sans qu’elle ne soit triste, mais c’était une réaction automatique lorsque la surface de l’œil est agressée par une poussière. Malgré ça, elle n’essuya pas ses larmes, continuant de se frotter les paupières, comme si ça allait être une action bénéfique.

Le vent commençait à souffler plus fort, soulevant le sable, le faisant flotter dans l'air. L'ookami ferma brusquement les yeux, par chance ceux-ci restèrent intacte, mais un gémissement plaintif à ses côtés lui fit relever la tête. En effet, la neko se frottait les yeux. Elle n'avait pas été épargnée par "l'attaque" et de longues larmes coulaient le long de ses petites joues enfantine. Le loup rougit soudainement à la vue de cette scène quelque peut… Mignonne. Ces vêtements détrempé qui épousait parfaitement la forme de son corps, ces petites oreilles baissée, cette expression innocente…
Il secoua la tête de droite à gauche, toujours aussi rouge qu'une écrevisse. Non mais qu'est ce qu'il était en train de penser?! Ce n'est pas très raisonnable de fantasmé sur une fillette!
Leon ne savait pas encore que l'étrangère était loin d'être une gamine…
Cherchant quelque chose qui n'était pas imprégné de sable, le jeune homme finit par se rendre compte que seul son pull était "propre". L'ookami le retira donc sans gêne, ébouriffant encore plus ses cheveux au passage, puis le tendis à la Neko.

"Tient, t'arriveras peut-être à enlever cette saloperie avec ça"

Le loup senti rapidement les "effets secondaires" de son petit striptease improvisé, ses muscles se crispèrent lorsque le vent froid vint lui piquer l'épiderme. Ce n'est pas toujours simple de jouer au "gentlemen". Si seulement il y avait du feu pour se rechauffer...
Du feu? Mais bien sûr! Du feu! L'hybride se leva d'un bond et parti à la recherche de brindilles sèches. Ça tombait bien, il y en avait un peu partout sur la plage. Ayant réuni cela, Leon revint vers la "blessée" et mit le feu avec son briquet au petit tas de bois mort. Les flammes chaudes et réconfortantes ne tardèrent pas à grandir et à former un petit feu de camps. Le canidé, fier de lui, afficha un énorme sourire satisfait sur son visage.

"Héhé! T'as vu ça? Pas mal hein?"

[Mouhouahahaha c'est tout petit!! *par se pendre* désoler pour l'attente, l'école me bouffe un temps énorme ces temps-ci!! En plus j'ai chopé un foutu ruhme qui m'empêche de bien réfléchir TT____TT]

Les larmes continuaient d’affluer vers ses yeux, coulant toujours de ses yeux, suivant la même ligne humide qu’avaient déjà formée les larmes précédentes. Les différentes sensations que lui faisait ressentir le sable qui s’était coincé entre son œil et sa paupières étaient des plus désagréables : ça la brûlait, autant que ça la piquait et la démangeais. Il est vrai que le fait de se frotter les yeux en plus n’était pas une action bénéfique, mais lorsqu’elle ne frottait pas, les sensations de brûlures lui semblaient deux fois plus fortes.
A ce moment, elle devait avouer qu’elle se fichait éperdument de ce qui l’entourait, que ce soit le paysage, le son des vagues, ou même le jeune Ookami, qui devait surement encore se trouver à ses côtés. Elle arrêta le mouvement de ses doigts lorsque ses oreilles animales s’agitèrent en entendant du bruit juste là, prouvant bien qu’il n’avait pas bougé.

Elle tourna alors la tête en entrouvrant les yeux, qui avaient virés au rouge sang presque tellement elle s’était frotté les paupières et étaient remplis de larmes, qui roulaient sans relâche sur son visage, suivant toujours ce même trajet jusqu’à son menton, coulant aussi dans son cou jusqu’à ce qu’elles atteignent les vêtements, encore humides d’ailleurs. Malgré sa vision qui était quelque peu gênée par le surplus de larmes, elle vit le vêtement que lui tendait l’hybride.

"Tiens, t'arriveras peut-être à enlever cette saloperie avec ça"

Clignant rapidement des yeux pour virer ses larmes de là, elles filèrent sur ses joues ; elle prit alors le pull qu’il lui tendait avant de l’appliquer sur son visage, grattant ses paupières avec délicatesse et plus de précision que précédemment. Même si le tissu n’était pas forcément des plus propres, il était bien utile : elle sentait déjà que plusieurs grains de sable étaient partis, la brûlure commençant à se calmer au fur et à mesure qu’elle frottait. Mais les gouttes salées continuaient d’afflués sans relâche, roulant continuellement sur ses joues : elle ne prenait même pas la peine de les essuyer, elle savait que les suivantes aller retracer un chemin humide sur ses joues, c’aurait donc été un geste des plus inutiles selon elle.
Maintenant que cette sensation de brûlure c’était calmée, elle remarqua que l’Ookami s’agitait à côté d’elle. Lisbeth releva la tête et entrouvrit les yeux pour essayer devoir ce qu’il faisait. Elle se gratta un peu, réussissant tout de même à voir de façon quasi net, même si elle devait constamment cligner des yeux sous cette désagréable sensation qui semblait ne pas vouloir la laisser tranquille pour le moment. Elle fit la lueur devant ses yeux, embrassant les brindilles que le jeune homme avait entassé, jusqu’à ce que le feu double, triple d’intensité. Ce n’est qu’à se moment précis qu’elle ressentit qu’en fait, elle était gelée. Sa petite mésaventure avec le sable lui avait fait oublier le reste de son corps et la chaleur environnante.

D’instinct, elle ferma un peu les yeux, la lueur du feu la gênant et encore à cause du sable restant. Puis elle se rapprocha de la source de chaleur, ouvrant ses mains vers celle-ci pour se les réchauffer. Elle frotta le pull contre ses yeux, enlevant quelques grains une fois de plus, avant de regarder le jeune homme. Son visage était quelque peu rouge au niveau des yeux, alors que son corps semblait toujours aussi blanc, même encore plus car ses lèvres, elles, étaient violacées de froid et ses vêtements humides, qui ne voulaient pas sécher, n’aidait guère à son réchauffement corporel.
Ses oreilles de nekø se redressèrent sur son crâne à ses mots, qui sonnaient plus comme une affirmation qu’une question, mais peu importe. Elle le considéra un grand moment avant d’afficher un faible et mince sourire, qui disparu presque aussi vite qu’il était apparu, comme s’il ne trouvait pas sa place sur le visage de la jeune femme, comme s’il voulait la fuir le plus possible. Son visage se reposa alors d’un seul coup sur le feu. Elle souffla alors brièvement, l’air un peu plus doux tout de même, comme si ce feu la calmait, la rendait plus douce. Elle hocha alors un peu la tête pour répondre à sa phrase.

Lisbeth :" hmm, pas mal en effet… "

[ T'inquietes, mwa aussi le lycée me bouffe du temps et ma mère m'a interdit le pc la semaine... je peux juste lire sur mon portable mais chut, elle le sait pas xD ]