Les lumières des lampadaires frappaient la vitre du bureau de Dean. Il se retourna et constata que la nuit était tombé, il réfléchit et décida de laisser le reste de la besogne au lendemain. Aujourd'hui, il allait se faire plaisir, en effet, cela faisait déjà un bon moment qu'il n'était pas aller à la taverne pour boire un verre. Il s'avait que c'était l'endroit des ivrognes, mais c'est là que sa richesse avait débuté, il avait réussit à prendre les principaux actionnaires dans ce lieu et très vite, il devint le seul propriétaire de la banque en ayant réussit à escroquer la plupart de ces pauvres ivrognes. Par chance, il savait que tous ceux qu'il avait eut était désormais dans la ville basse. Il garda ses vêtements habituels et décida de porter quand même une petite veste noire pour prévenir du froid. Il sortit de son bureau et vit qu'il y avait encore quelques clients, il demanda à ces gens de revenir le lendemain si cela ne les dérangeait pas, ce qu'ils firent. Personne n'osait s'opposer à Dean, il possédait presque toute la fortune de la ville et d'un simple claquement de doigt, il pouvait ruiner quelqu'un, ce qu'il fit plus d'un fois. Toutes ces pauvres victimes sont comme ses anciens actionnaires toujours dans la ville basse pleurant sur leurs sorts.

Dean finit par sortir, arriva devant la taverne. Ce bâtiment avait un aspect vraiment retro, il gardait un aspect de taverne du Moyen-âge. Quand il entra dans le lieu, tous les yeux se tournèrent vers lui. Personne n'osait le regarder, ils savait qu'ils pourraient devenir riche d'un coup s'il plaisait à cet homme, mais aussi tout perdre s'il osait dire une chose qui ne lui plairait pas. Dean regarda la taverne, vit qu'il n'y avait pas grand monde au table et qu'au bar ne se tenait qu'une ravissante jeune femme. Il s'approcha d'elle, vérifia pour voir s'il n'y avait pas le patron et demanda un verre de vin ce qu'il obtint assez vite. Il regarda la jeune fille et commença la discussion.

- Bonjour, je m'appelle Dean Shola, mais vous pouvez m'appeler Dean. Je ne crois pas vous connaitre. Vous êtes nouvelle ici? Et la patronne n'est pas là?

Dean attendit la réponse avec impatience. Pour lui, le temps était de l'argent et cette fille était le gros lot du jour.

Le verre de vin qu'il tenait en main ne perturbait pas les perceptions de Dean. Apparemment, cette jeune femme ignorait qui il était. Il se leva doucement et attrapa la main de son interlocutrice qu'il baisa. Il s'inclina et commença son discours.

- Je ne suis pas quelqu'un de si important. Mon rôle dans cette ville est de garder l'argent des citoyens. Comme vous vous en doutez, je suis le propriétaire de la banque. D'après certains ma richesse est plus élevé que celle de la reine elle-même, ce qui est logique vu que c'est moi qui lui fournit son argent. Et bien sûr, plus de la moitié de la ville est à moi. Je suis d'ailleurs venu ici pour demander à la patronne l'argent qu'elle me doit. Enfin, en vous voyant, j'hésite à lui demander.

Dean savait que son discours était arrogeant et prétentieux, mais il s'en fichait, pour montrer sa puissance, il faut parfois l'être. Un alcoolique du bar s'approcha de lui et lui demanda d'une voix terrifiée.

- Pardon, monsieur, je ne pourrais pas payer cette semaine. S'il vous plait, laissez-moi un peu de temps.

Dean sourit, il allait pouvoir profiter de sa puissance. Il leva la main, comme pour pouvoir l'exécuter. Tout le monde le regardait, quand il faisait le geste, cela signifiait que la personne était perdu. Il tenait bien son bras en l'air, quand il vit une petite fille s'agripper à l'homme et l'appeler "papa". Dean baissa son bras doucement et dit à l'homme.

- Une semaine, d'accord. Mais que cela ne se reproduise pas.

Il partit alors s'asseoir et regarda la serveuse. A son avis, il devait paraitre pour un faible à présent.

En entendant les paroles de Manami. Dean eut un sourire, il porta son verre sur ces lèvres et dit d'une voix triomphant. Malheureusement, Dean comprit mal le rire de la jeune fille.

- Je savais que je te connais. Tu es la fille d'Anzaï, si je le désire, je peux ruiner ton père et t'emmener dans la ville basse où tu vivras une ville triste et sans rien. Alors n'essaye pas de te moquer de moi, d'un geste, je peux te rendre plus pauvre que l'homme que tu viens de voir.

Dean se rapprocha du comptoir, prit un verre, se servit comme s'il était chez lui. D'ailleurs, c'était vrai, il était chez lui. Il s'approcha de Manami et lui dit.

- Je suis le patron de ta patronne et celui qui peut ruiner ton père. Qu'est-ce que cela te fait de savoir que l'homme le plus puissant de cette ville est devant toi. Qu'il peut te faire perdre tout ce que tu as jusqu'à tes vêtements. Alors?

Dean continua à boire tandis que les ivrognes commençaient à prendre en pitié la jeune fille qui avait oser rire devant Dean.

Ps: Je sais, c'est court, mais je suis crevé.

La jeune femme fut plus que surprise de cette réaction si excessive de la part de Dean : il connaissait bel et bien son père, sur ce point là, elle ne s’était pas trompée. Mais elle ne dit toujours rien, écoutant juste ce qu’il lui disait avec attention, ne comprenant pas sur le coup pourquoi il avait changé à ce point en une fraction de seconde. Elle laissa alors sortir un faible son de surprise lorsqu’il lui dit qu’elle s’était moquée de lui, ce qu’il avait mal interprété. Si elle avait eut ce petite rire, ce n’était pas du tout pour se moquer de lui, mais plutôt qu’elle avait été attendrie par sa réaction face à cette petite gamine. Il avait l'air si déterminé sur le coup à punir l'homme que sa réaction finale l'avait presque touchée. Peut être ne pouvait-il rien faire face aux enfants, qu'il les aimaient bien. Elle ne pensait vraiment pas à mal en riant.
Mana’ ne dit rien pour le moment, le laissant faire ce qu’il voulait, le suivant juste des yeux, attendant le bon moment pour s’excuser de cette méprise. Mais tout en l’écoutant, elle remarqua qu’il était plutôt susceptible, s’énervant rapidement pour un petit quelque chose qui n’en valait pas la peine, de son point de vue. Il lui avait un peu menti aussi juste avant ; il venait de lui dire qu’il était une personne importante de la ville, chose qu’il avait nié quelques instants auparavant… Mais elle passa rapidement sur ce mensonge, n’y prêtant au final pas plus attention que cela.
Il finit par lui poser une question avant de s'interrompre, même si ça n’en était pas vraiment une à son goût, sentant la plupart des regards tournés vers elle. Elle souffla un peu et regarda Dean, plongeant ses yeux foncés comme la nuit dans ceux d’azur du jeune homme, pour lui prouver sa sincérité, restant assise pour le moment. Elle préféra s’adresser à lui de façon docile, histoire d’éviter de se mettre dans l’embarras plus qu’elle ne l’était déjà à cet instant.

Manami : " Je suis vraiment désolée, je ne veux pas que vous croyez que je me moquais de vous, loin de moi cette idée… Je ne voulais vraiment pas vous offusquer, veuillez pardonnez mon impolitesse. "